La Commission des institutions politiques du Conseil national se prononce en faveur d’une stratégie et d’un plan d’action contre le racisme et l’antisémitisme.
La motion de commission de la CIP-CN demande à la Confédération de prendre des mesures contre la forte augmentation actuelle du nombre d’actes antisémites. Bien que la FSCI salue cette démarche, elle demande au Conseil fédéral d’agir de son propre chef et plus rapidement.
La Commission des institutions politiques du Conseil national CIP-CN a adopté sa propre motion de commission pour une stratégie contre l’antisémitisme. Cette motion demande une stratégie et un plan d’action contre le racisme et l’antisémitisme. Elle se base ainsi sur une motion similaire de la conseillère nationale Sibel Arslan, que le Conseil fédéral a toutefois recommandé de rejeter.
La commission demande des mesures contre la montée de l’antisémitisme
Suite à l’augmentation du nombre d’actes antisémites en Suisse depuis les attaques brutales du Hamas en Israël, la CIP-CN s’inquiète et demande à la Confédération de prendre des mesures. La motion demande ceci:
Le Conseil fédéral est chargé d’élaborer, en collaboration avec les cantons, une stratégie et un plan d’action contre le racisme et l’antisémitisme. Ceux-ci doivent engager la Confédération, les cantons et les communes selon leurs tâches et responsabilités respectives. Le Service de lutte contre le racisme doit pour cela être doté de ressources suffisantes afin d’être renforcé. Le rapport « Évaluation des mesures fédérales, cantonales et communales de lutte contre l’antisémitisme » doit en outre être actualisé. Enfin, il convient d’examiner l’opportunité d’instituer la fonction de délégué ou déléguée à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
Le Conseil fédéral doit agir dès maintenant
La FSCI se déclare très satisfaite qu’une autre instance parlementaire ait repris à son compte la revendication de la FSCI en faveur d’une stratégie contre l’antisémitisme. La fédération salue tout particulièrement l’examen de la mise en place d’un délégué ou d’une déléguée à la lutte contre l’antisémitisme, une institution largement répandue en Allemagne par exemple. Une voix visible, dotée des compétences nécessaires de la Confédération, est requise pour prendre clairement et explicitement position contre l’antisémitisme dans le cadre de sa mission. Néanmoins, la FSCI estime également que le Conseil fédéral doit agir de son propre chef et sans tarder dans ce domaine. La voie parlementaire prendra du temps, alors que la situation actuelle exige des solutions immédiates. À cet égard, le Conseil fédéral doit également prendre acte du fait que le Conseil national est manifestement favorable à une telle stratégie, puisque 108 de ses membres ont cosigné la motion en suspens de Sibel Arslan.