Amnesty International diabolise Israël et contrevient à la définition de l’antisémitisme de l’IHRA
Dans son rapport, Amnesty International lance une série d’accusations partiales et tendancieuses contre l’État d'Israël. Globalement, on ne peut que constater la connotation antisémite de ce rapport.
Un rapport publié par Amnesty International dresse un tableau unilatéral et largement biaisé de la situation en Israël et dans les territoires palestiniens. Seul et unique État démocratique de cette région, Israël se voit qualifié de « régime apartheid » et accusé de crimes contre l’humanité. Les conflits dans cette région sont décrits de manière extrêmement sommaire et leur complexité en grande partie occultée. L’État d’Israël est désigné comme le seul coupable et oppresseur. Ces accusations sont infondées, tendancieuses et constituent une violation de la définition de l’antisémitisme de l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA).
Méconnaissance de l’État démocratique d’Israël
L’affirmation d’Amnesty International selon laquelle la population non juive d’Israël ferait l’objet d’une discrimination juridique et serait soumise à un régime d’apartheid est particulièrement offensante. Vingt pour cent des citoyennes et citoyens israéliens sont des musulmanes et musulmans, des chrétiennes et chrétiens arabes et des druses. Ils font tout autant partie de l’État d’Israël que les juives et les juifs et ne sont pas soumis à une législation spéciale, comme le suggère Amnesty International. Les membres de ces minorités ont les mêmes droits que les israéliennes et israéliens juifs. Ils sont représentés au Parlement et, depuis peu, siègent même dans la coalition gouvernementale. Il ne peut donc être question d’un apartheid au sens juridique du terme. On peut s’interroger sur les raisons qui ont poussé Amnesty International à travestir la réalité de façon aussi incompréhensible et inacceptable.
Une infraction à la définition de l’antisémitisme de l’IHRA
De l’avis de la FSCI, de la Plateforme des Juifs libéraux de Suisse PJLS et de la Fondation contre le racisme et l’antisémitisme GRA, le rapport d’Amnesty International est teinté d’antisémitisme. Globalement, compte tenu de son importance et de sa diffusion – conclusions, déductions et affirmations comprises –, le rapport enfreint en plusieurs points la définition de l’antisémitisme de l’IHRA. Celle-ci stipule en effet qu’est antisémite l’utilisation de deux poids deux mesures envers l’État d’Israël, à qui l’on demande d’adopter des comportements qui ne sont ni attendus ni exigés de tout autre État démocratique. Or aucun autre État démocratique dans lequel des conflits opposent des minorités religieuses n’est traité de « régime apartheid ». De même, insinuer qu’en Israël, la discrimination est systématiquement motivée par des raisons « racistes » peut être interprété comme antisémite selon la définition de l’IHRA. C’est le cas lorsqu’on affirme que l’existence de l’État d’Israël est une entreprise raciste. Le droit du peuple juif à l’autodétermination est ainsi implicitement remis en question. En publiant ce rapport, dont la rhétorique est entachée de distorsion historique, Amnesty International utilise précisément deux poids deux mesures et diabolise l’État d’Israël pour remettre en cause sa légitimité. Autant d’éléments qui composent l’antisémitisme moderne.
La FSCI, la PJLS et la GRA demandent à Amnesty Suisse de prendre ses distances
Pour la FSCI, la PJLS et la GRA, il est clair que la politique d’Israël peut être critiquée. Mais le rapport d’Amnesty International n’a pas pour seul but de critiquer cette politique. À plusieurs reprises, ce rapport diabolise le seul État juif au monde, un État de droit démocratique doté d’un système judiciaire totalement indépendant, et il le fait en utilisant une rhétorique qu’il n’a pas pour habitude d’appliquer aux autres États démocratiques. La FSCI, la PJLS et la GRA s’étonnent de ce qu’Amnesty Suisse participe pleinement à cette campagne et recourt également à cette rhétorique à connotation antisémite. Étant donné que le Conseil fédéral a reconnu la définition de l’IHRA, la FSCI, la PJLS et la GRA demandent instamment à Amnesty Suisse de renoncer immédiatement à toute nouvelle publication et diffusion de ce rapport tendancieux.