Le Conseil fédéral renforce la protection des minorités menacées et porte provisoirement les moyens de sécurité à six millions de francs par an

Le Conseil fédéral porte provisoirement à six millions de francs par an les moyens de sécurité destinés aux minorités menacées. La FSCI salue cette décision, qui constitue un signal fort dans la situation sécuritaire tendue et représente un signe de responsabilité politique.
Le Conseil fédéral a décidé aujourd’hui d’augmenter d’un million de francs par an le soutien financier aux minorités menacées. Le montant passera ainsi de cinq à six millions de francs, pour une durée limitée aux années 2026 et 2027. C’est un signal fort envoyé aux minorités concernées, et tout particulièrement à la communauté juive.
La demande de soutien reste élevée en raison de la situation sécuritaire tendue
Le soutien financier de la Confédération aux mesures de sécurité pour les minorités menacées se fonde sur l’«Ordonnance sur les mesures visant à promouvoir la sécurité des minorités ayant un besoin de protection particulier» (OSMP) de 2019. Après qu’il s’est avéré en 2021 que les fonds disponibles jusqu’alors étaient insuffisants, ils ont été portés à 2,5 millions de francs en 2022. Le 7 octobre 2023 et ses conséquences ont encore aggravé la situation de menace, ce qui a conduit à un nouvel élargissement des mesures de sécurité. Sur cette base, le Parlement a approuvé en décembre 2023 une augmentation des fonds destinés aux mesures de sécurité pour les minorités vulnérables de 2,5 millions supplémentaires pour les porter à 5 millions de francs. De 36 demandes approuvées en 2024, dont 34 émanaient d’institutions juives, le nombre est passé à 44 demandes approuvées début 2025, dont 37 émanaient là encore de soumissionnaires juifs et juives.
Un signe fort de responsabilité et de stabilisation du financement de la sécurité
La FSCI salue cette décision, qui constitue une étape importante vers la stabilisation du financement de la sécurité. Ce soulagement arrive au bon moment. Le nombre toujours élevé de demandes témoigne du besoin ininterrompu de soutien de l’État. Toutefois, les besoins ne sont toujours pas suffisamment couverts. La communauté juive est particulièrement concernée, car elle a dû déposer un grand nombre de demandes. Celles-ci illustrent les mesures de sécurité en attente et nécessaires pour la protection des institutions juives, et les frais de sécurité courants qui en découlent et qui pèsent sur la communauté. Aucune fin à cette situation n’est en vue. La montée de l’antisémitisme et la menace terroriste restent virulentes et obligent la communauté et ses institutions à réagir de manière adéquate. Bien que le nouveau cadre ne couvre pas entièrement les besoins, il atténue sensiblement la pression financière.
La FSCI considère la décision du Conseil fédéral comme un signe positif de responsabilité et de vision à long terme, en particulier à une époque où il faut faire des économies sur de nombreux postes. Le fait que les fonds aient été non seulement préservés, mais aussi augmentés, est une réussite. Il reste néanmoins des défis à relever: les coûts de sécurité restent élevés et les ressources ne sont pas suffisantes pour répondre à toutes les demandes. La FSCI attend également des cantons qu’ils continuent à apporter leur contribution, à s’adapter et à participer de manière durable et structurelle aux frais de fonctionnement. Cela permettrait d’alléger la charge.
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