La population genevoise se prononce à 85% clairement en faveur d’une interdiction des symboles nazis
Le 9 juin 2024, l’électorat genevois s’est prononcé en faveur d’une interdiction des symboles du national-socialisme et de la haine. La nette majorité de 85% des voix doit inciter le Parlement national à agir plus rapidement.
Le dimanche 9 juin 2024, l’électorat genevois s’est prononcé très clairement contre les symboles du national-socialisme et de la haine. Près de 85% ont approuvé un amendement constitutionnel qui rendrait punissable l’utilisation de tels symboles de haine dans l’espace public. Le gouvernement genevois souhaite mettre rapidement en œuvre ce mandat de l’électorat et présenter un projet de loi au parlement cantonal dès l’automne. La FSCI se réjouit que l’interdiction des symboles nazis bénéficie d’un tel soutien parmi l’électorat.
Une histoire de famille pendant la période nazie a donné l’impulsion
On doit cette votation au conseiller national UDC genevois Thomas Bläsi, qui avait présenté l’intervention en tant que député au Grand Conseil du canton de Genève. Sa motivation se fonde sur son histoire familiale: son grand-père était résistant dans le sud de la France. Il a été arrêté par la Gestapo en 1943 et a survécu de peu au camp de concentration de Mauthausen.
Voici ce qu’a déclaré Thomas Bläsi dans un entretien accordé à la Tribune de Genève:
«C’est incroyable qu’on puisse acheter un insigne nazi au marché de Plainpalais, en plein cœur de Genève. Ou qu’on puisse commander un uniforme SS sur Internet.»
Interrogé sur les raisons pour lesquelles il avait déposé cette motion auprès du parlement cantonal à l’époque:
«Je voulais rendre hommage à mon grand-père, rescapé de Mauthausen.»
Moteur d’une interdiction nationale
Des motions visant à interdire les symboles nazis sont également en suspens au Parlement. Viendra ensuite le tour du Conseil des États. Toutefois, les discussions traînent depuis un certain temps déjà. Pour la FSCI, il est clair qu’un vote aussi affirmé de la population genevoise doit également inciter les parlementaires nationaux à étendre l’interdiction des symboles nazis à l’échelle nationale.
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