Weinfelden rejette le carré musulman dans son cimetière – la FSCI déplore cette décision et souligne l’importance de la liberté de culte lors des obsèques

À Weinfelden, la population s’est prononcée de justesse contre la création d’un carré musulman dans le cimetière. La FSCI déplore ce vote et rappelle l’importance de solutions locales pour la liberté de croyance, y compris au nom de la diversité de la société.
Ce dimanche, les votantes et votants de Weinfelden se sont prononcés à une petite majorité de 51,6% contre la création d’un espace permettant l’enterrement selon les rites musulmans dans leur cimetière. Le règlement envisagé prévoyait un espace distinct orienté vers La Mecque, avec la possibilité de procéder à une inhumation dans un linceul – un rituel ouvert à toutes les religions. Malgré cette approche inclusive, le projet a échoué lors du référendum. La FSCI déplore l’issue de cette votation.
La FSCI plaide pour des solutions locales dans un souci de liberté religieuse et d’intégration
Sans remettre en cause la décision de la population sur le principe, la FSCI souligne l’importance que les communes mettent à la disposition de leurs citoyens et citoyennes des lieux qui tiennent compte de leurs convictions religieuses, même après la mort. Dans une société ouverte, les différences religieuses et culturelles sont la norme, et non l’exception. Il est bon que ces différences soient traitées avec respect et bienveillance, que leurs racines soient juives, chrétiennes, laïques ou musulmanes.
L’expérience des cimetières juifs
Il existe à ce jour une bonne vingtaine de cimetières juifs en Suisse, qui sont généralement liés aux communautés juives existantes. Il s’agit soit de cimetières autonomes appartenant aux communautés, soit d’espaces de sépultures spécifiques au sein d’un établissement public. D’autres encore subsistent dans des endroits qui accueillaient par le passé une communauté juive, où leur gestion est assurée par des institutions telles que des fondations ou des associations. Tous ces lieux reflètent non seulement une longue tradition, mais aussi des exigences religieuses précises, similaires à celles de la tradition musulmane: le judaïsme connaît notamment le principe du repos éternel, qui exclut toute dissolution ultérieure. D’autres prescriptions s’appliquent, comme l’interdiction d’entrer dans les cimetières juifs certains jours fériés. Cette expérience le prouve: dans une société ouverte et diversifiée, les différences religieuses et culturelles sont la norme plutôt que l’exception. Il est désormais possible d’instaurer des solutions locales, portées par une compréhension mutuelle, lesquelles renforcent la cohésion sociale.
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