Les organisations faîtières juives disent non à l’initiative pour l’autodétermination
Un oui à l’initiative irait à l’encontre des intérêts et des besoins des minorités. Le droit international et les droits humains protègent les minorités contre les discriminations et leur garantissent des droits dont le respect s’impose également aux États. En leur qualité de représentants des juifs suisses, la Fédération suisse des communautés israélites FSCI et la Plateforme des Juifs Libéraux de Suisse PJLS s’opposent avec véhémence à l’initiative pour l’autodétermination.
Quand, chose rare, elles interviennent dans une votation, la FSCI et la PJLS le font de façon ciblée et avec détermination. Si l’initiative était acceptée, elle affaiblirait la position que la Suisse occupe au sein du système du droit international ainsi que sa pleine adhésion aux droits humains. Les deux seraient particulièrement inacceptables pour les minorités.
Les droits humains protègent toute personne
Les droits humains garantissent protection à toute personne, sans distinction d’origine, de religion ni de mode de vie. Ceci concerne tout particulièrement les personnes appartenant à des minorités religieuses, ethniques ou culturelles. Tout laxisme en matière de droits humains revient à affaiblir la protection des minorités. Dans un État de droit démocratique, les minorités doivent pouvoir faire valoir les droits et la protection dont elles bénéficient.
Les droits humains protègent les minorités
Les principes ancrés dans le droit international, de même que ceux de l’instrument supranational qu’est la Convention européenne des droits de l’homme, protègent les juifs, ainsi que toutes les minorités établies ici ou en d’autres pays d’Europe contre les atteintes à leurs droits et les discriminations. Cette convention garantit les droits de tous et leur permet de les porter devant une cour internationale. L’initiative met ceci en danger et restreint les recours.
La sécurité que le droit international confère aux droits humains doit être maintenue
Un affaiblissement des obligations que le droit international impose à la Suisse serait un signal troublant pour celle-ci et désastreux pour les autres pays. Les droits humains sont des piliers importants de l’État de droit tel que nous l’entendons et, par voie de conséquence, de la démocratie suisse en tant que telle. La Suisse se doit d’être un exemple pour la communauté des États et, à ce titre, de se prononcer sans ambiguïté en faveur du droit international et des droits humains en les défendant de façon exemplaire.
Les juifs suisses disent non
En tant que minorité religieuse et de par l’histoire qu’ils ont vécue, les juifs suisses sont particulièrement concernés et refusent avec fermeté toute restriction de la protection des minorités, laquelle prévaut sur le droit de l’État.