Ordonnance pénale contre la direction du PNOS pour la publication d'une brochure incendiaire antisémite
La direction du PNOS vient d’être frappée d’une ordonnance pénale. Il y a plus d’un an, le PNOS avait divulgué dans l’une de ses publications un brûlot incendiaire antisémite. La FSCI se réjouit de voir que la diffusion d’une telle propagande est sanctionnée.
Le président et le vice-président du PNOS, le parti des Suisses nationalistes, ont été déclarés coupables de discrimination raciale par le Ministère public du canton de Berne et condamnés à une peine pécuniaire avec sursis et à une amende. Selon l’ordonnance pénale, ils ont « humilié les juifs d’une manière qui porte atteinte à la dignité humaine ». Le jugement n’est toutefois pas encore exécutoire.
Mettre un terme à la diffusion de théories du complot antisémites
Il y a un an, le parti avait reproduit dans son magazine « Harus », le brûlot provocateur « Les Protocoles des Sages de Sion ». En publiant ce tristement célèbre pamphlet antisémite du XXe siècle, il propageait sciemment le mythe de la conjuration internationale juive. C’est pourquoi, en janvier de cette année, la FSCI avait déposé une plainte pour violation de la norme pénale sur le racisme (art. 261bis).
En cette période de pandémie corona, les théories du complot, y compris celles à caractère antisémite, connaissent un regain de popularité. La publication des « Protocoles » donne un élan supplémentaire à de tels mythes et encourage la haine des juifs. Il est donc particulièrement important de faire barrage à ce genre de propagation et à le sanctionner.
L’antisémitisme du PNOS n’a rien de nouveau
Ce n’est pas la première fois que le PNOS et ses représentants se font remarquer par leurs déclarations antisémites. Tobias Steiger, membre du PNOS, a été condamné pour antisémitisme, et actuellement il fait l’objet d’une autre plainte pour avoir réclamé la stérilisation forcée de tous les juifs. En raison de cette déclaration, l’an dernier, la FSCI a également porté plainte contre les dirigeants du PNOS qui avaient cité Tobias Steiger en ligne en l’approuvant.